Mélanie Ralini, auxiliaire polyvalente

Quand j’ai pris mes fonctions, j’avais quelques a priori sur le travail à domicile, notamment à cause de ma peur des chiens. Non seulement j’ai réussi à vaincre cette phobie, mais j’ai aussi découvert un cadre professionnel très valorisant !

En tant qu’auxiliaire polyvalente, j’accompagne les bénéficiaires dans une multitude de gestes quotidiens : les soins corporels, l’habillement, la prise de médicaments, la préparation du petit-déjeuner, le ménage, les courses. Lors de ma tournée sur Aigle, Yvorne et Corbeyrier, il m’arrive de pousser la porte d’une dizaine de personnes différentes en une journée. Les déplacements ne me dérangent pas. Au contraire, conduire, marcher, entendre le chant des oiseaux sur le chemin, découvrir de nouveaux lieux… C’est une chance de travailler sans être enfermée !

Ce qui me plaît, c’est de me sentir utile à l’autre et à la société. Je n’imaginais pas que cette expérience serait aussi enrichissante. Les personnes âgées que je visite ont vécu tellement de choses ! À travers elles, je découvre une époque où il n’y avait pas de salle de bains privative, où on ne prenait pas l’avion et où le téléphone portable n’existait pas. Ce que je représente pour elles ? Un rayon de soleil, une présence dans la journée. Je suis du genre boute-en-train. J’essaie de les mettre à l’aise, car je suis consciente que c’est compliqué de laisser entrer une inconnue dans son intimité. Cet accompagnement quotidien me permet de déceler certains problèmes ou souffrances. Récemment, face aux douleurs d’une cliente, j’ai pu collaborer avec l’infirmière pour revoir le timing de sa médication et améliorer la couverture antalgique.

La valeur qui guide mon travail, c’est… l’écoute. Même si ma visite à domicile est liée à une prestation programmée, je prends en compte les besoins réels de la personne sur le moment.